Un bad-buzz nommé Réchauffement Climatique ! (Part 2)
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Article N°20593

Un bad-buzz nommé Réchauffement Climatique ! (Part 2)

Suite et fin de l'article consacré au mauvais lien fait entre le RC et les Cat-Nat.

3) Pourquoi l'activité humaine est-elle aussi impactante sur les Cat-Nat ?
Et oui, la hausse de la population mondiale demande forcément tout un chapelet de constructions humaines, de zones commerciales et industrielles, de zones agricoles pour se fournir en aliments, et etc. Or, ce développement humain réduit le nombre d'espaces naturels, capables de ralentir ou absorber une partie de réchauffement climatique, tout en créant des zones beaucoup plus sensibles aux risques naturels. Et comme le RC aggrave en partie les risques naturels, on obtient une sur-amplification de l'impact des risques météorologiques ! N'oublions pas que la hausse des océans, liés à la hausse de sa température moyenne, influence aussi la formation des cyclones tropicaux et de leurs contenant en humidité (la hausse de la température des eaux de surfaces). De plus, une étude récente a démontré que le RC ralentirait le déplacement de ces phénomènes, les rendant donc potentiellement plus pluvieux et plus intenses qu'à l'accoutumé, car pouvant s'intensifier plus longtemps sur l'océan, et cause bien plus de dégâts et de pluie en restant sur terre.

             (Inondations de Houston, après le passage de Harvey, Août 2017)

Mais le RC et l'installation en zone à risque ne permettent pas d'expliquer une telle explosion du coût des dégâts... Non, la principale raison vient de notre développement technologique ! Vous imaginez bien qu'entre une maison des années 1900, et une maison des années 2015, les technologies intégrées à ses matériaux et le mobilier qu'on y met dedans ont bien changé. En 1900 nos maisons n'avaient pas toutes l'électricité, et encore moins tout les objets high-tech qui constituent désormais notre quotidien, comme l'électroménager ou l'informatique.
Si on doit prendre un autre exemple parlant en France, en 1970 quand une 4L était emportée par les eaux, l'impact économique était minime de l'ordre de plusieurs centaines d'euros, aujourd'hui à modèle équivalent, une Dacia Sandero à un coût dépassant 8 000 à 12 000 euros neuve... De plus, une 4L seulement noyée peut facilement être réparée, car n'ayant aucun composé électronique. Une Dacia Sandero noyée est morte, elle est définitivement perdu, cela coûte moins chère de la remplacer que de changer l'ensemble de son électronique ! Ce fait permet de comprendre pourquoi le nombre de catastrophes naturelles dommageables augmentent tant... Forcément, la moindre catastrophe naturelle aussi minime qui soit, va avoir des conséquences coûteuses, là où auparavant elle n'aurait eut aucun impact, ou alors de manière quasi-nulle.

De plus, aujourd'hui on ne peut plus vivre sans électricité et internet ! Toutes nos transactions financières passent par Internet, moi-même qui vous écrit cet article, je le fait de mon ordinateur. Et Internet ne peut pas fonctionner sans électricité, comme notre réseau d'eau potables, et autres sous-systèmes complexes gérant nos aires urbaines. Or le premier réseau qui flanche et tombe en panne en cas de catastrophes naturelles, c'est le réseau électrique et nos réseaux de transports ! Les seules pertes économiques dût à l'arrêt de fonctionnement d'une aire urbaine comme Paris ou New-York sont titanesques, bien plus qu'auparavant, car les centres urbains concentrent la population et l'économie de tout un pays. Environ 55% de la population mondiale vit dans les centres urbains, et la part dépasse les 75 à 90% de la population totale dans les pays riches.

(Pylône électrique très haute tension s'étant effondré sous le poids de la glace, durant la crise du verglas au Québec en début janvier 1998, privant de courant pas moins de 4.7 millions de personnes en particulier dans la région de Montréal)

La France fut le premier pays riche à avoir subit l'impact d'une méga-catastrophe dans sa capitale, durant l'ère moderne. En 1910, Paris était le centre du monde, propulsée au plus haut avec l'exposition universelle de 1900, où la Tour Eiffel fut inaugurée. 10 ans plus tard, la Seine connaissait l'une de ses trois plus importantes crues en 300 ans, paralysant la capitale française pendant plusieurs mois ! Le coût total de cette crue s'élève aujourd'hui à 5.0 Mds d'euros, soit environ 5.9 Mds de $ USD. Selon le CCR, si cette crue se produisait en 2018, sont coût oscillerait entre 13.0 et 23.9 Mds d'euros.

                     (La Seine à Paris pendant sa crue historique en Janvier 1910)

En 1887, un autre des grands centres urbains français étaient aussi lourdement impactés, Nice, mais cette fois par un séisme dévastateur s'étant produit aux larges de Menton. Son coût total approche le Milliard aujourd'hui, mais si ce séisme se produisait en 2018, toujours selon le CCR, le coût oscillerait entre 11 et 14 Mds d'euros ! On termine par un autre scénario, celui du 11 Juin 1909, en Provence de nouveau, mais cette fois à l'ouest d'Aix-en-Provence. Ce jour-là un séisme de Mw 6.2 frappait en plein coeur de la région, et fut ressenti à travers tout le Sud-Est du pays, et même jusqu'à Valence ! 15% du pays aura été secoué par ce séisme surfacique, qui fut particulièrement dévastateur à Lambesc. Si un tel scénario se produisait aujourd'hui, ce serait une catastrophe monumentale, avec un coût estimé entre 5 et 10 Mds d'euros. Et des dégâts enregistrés à travers tout le littoral méditerranéen.

(séisme du 11 Juin 1909 à Lambesc, dans les Bouches-du-Rhône)

L'un des plus gros problème que l'on vit aujourd'hui avec les grands centres urbains est en particulier psychologique. Durant le passé, les populations étaient bien plus directement affectées, car la majorité vivant en campagne, et n'avaient pas autant de systèmes de prévisions et d'alertes qu'aujourd'hui. De plus, on avait la culture du risque, permettant de se souvenir des endroits à éviter. Malheureusement en France, depuis le début du XXe, les constructions en zone à risque a littéralement explosé, mais pas plus qu'aux USA, Japon, Italie, Allemagne, ou Canada. Cependant, la France a oublié rapidement ces catastrophes du passé, tout en profitant d'un XXe plutôt clément à ce sujet... Oui on s'est pris deux guerres mondiales, et il y a eut pas mal de catastrophes naturelles diverses durant cette période. CERTES, mais en comparaison des évènements nous ayant impacté en tout début de siècle, et les évènements des siècles précédents, la France a connu une réelle période d'accalmie sur le plan des catastrophes majeures.

La seule catastrophe majeure qui est venu sonner les cloches, ce sont les tempêtes de 1999 qui ont impacté les 3/4 du pays, mise à par ma région... Mais depuis 1988, on est en pleine ère des inondations meurtrières à répétition, et même moins de deux mois avant les tempêtes du siècle, la région était lourdement endeuillé par la terrible catastrophe de Lézignan-Corbières dans le Roussillon, lors des inondations du 12 et 13 novembre 1999. Bref, le XXe siècle, entre développement économique et industrielle, en lien direct avec les progrés technologiques et scientifiques, ont permis aux français de se sentir en sécurité face aux déchainements de la nature... Je dirais même un peu trop et en 1999 avec les tempêtes du siècle, en plus de ravager notre réseau électrique, nous à rappeler que lorsqu'on fait face à des évènements extrêmes, même en plein coeur de Paris, on n'est pas du tout protégé des colères de la nature ! Et si aujourd'hui, les aires urbaines sont si fragiles, c'est justement par le sentiment de sécurité qu'elles donnent, avec cette croyance qu'on a dompté la nature, et que la science nous protège de tout ce qui vient d'elle. Nous pensons avoir conquis le monde, mais nous sommes qu'une moisissure se développant à la surface de la croute terrestre, et ne vivant que dans une très mince couche de la Terre par rapport à la taille de notre planète, et par rapport à la taille de l'Univers !

           (Catastrophe de Lézignan-Corbières dans l'Aude le 12 et 13 Novembre 1999)

La conclusion est qu'à force de matraquer le RC à toutes les sauces, aux moindres phénomènes atmosphériques, ont finit par faire croire que les Cat-Nat sont directement liées à ce RC... Or, RC or not RC, Naples sera quand-même rasée par le Vésuve, Paris noyée par la Seine, New-York anéantie par un ouragan, et Tokyo ravagée par un séisme ! Lutter contre le RC n'est pas lutter contre les Cat-Nat, qui en plus d'avoir toujours été là, le seront toujours par le futur, mais surtout, font partie des cycles vitaux de la nature. Oui, les volcans, les ouragans, les inondations, les incendies de forêts, les tempêtes, etc, sont nécessaires au bon fonctionnement des cycles naturels. Que ce soit sur le plan des échanges gazeux au sein de l'atmosphère (activité solaire, éruption volcanique, activité électrique convective), par les minéraux (éruption volcanique, inondation, tsunami, tempête de sable, incendie de forêt), ou encore par échange thermique (cyclones tropicaux, phénomènes orageux, tempêtes, éruption volcanique). Donc lutter contre les catastrophes naturelles, c'est lutter contre le bon fonctionnement de la nature ! Et c'est là où on a louper le coche ! Parce que cela ne sert strictement à rien de chercher le risque zéro, car cela est impossible à empêcher, même les autres planètes subissent des catastrophes naturelles.

Il ne faut pas seulement dissocier le Réchauffement Climatique des Risques Naturels, car en plus de faire croire que c'est en luttant contre le RC qu'on va empêcher des désastres, cela empêche les Etats et les populations de changer de mentalités sur le plan de la Prévention des risques. Car oui, le seul domaine utile pour réduire leurs impacts (et non pas faire disparaître le risque) c'est la Prévention des Risques ! Car le principe de la PRNM, c'est réduire leurs impacts au minimum et sauver le maximum de vie avant et pendant la catastrophe, puis reprendre le cours de sa vie le plus rapidement possible après l'impact de la catastrophe, au niveau précédent celle-ci. La prévention des risques, c'est aussi apprendre à vivre avec les risques naturels, et non pas de les faire disparaître du paysage, car ça, si vous voulez y parvenir, va falloir se battre contre la Terre, le Soleil, et l'Espace... Good Luck !
Je rappelle (oui, va falloir que j'arrête avec ce verbe...) que les catastrophes naturelles n'ont pas seulement participer à l'apparition de la vie, elles sont directement liées à son évolution. Si aujourd'hui on est là, c'est parce que les catastrophes naturelles ont permis à l'homme d'apparaître, et l'ont poussé à évoluer. Vous comprenez mieux pourquoi lutter contre elle n'a pas de sens ? Et non le RC ne détruira pas la planète, la nature a fait bien pire par le passé, et d'une toute autre ampleur. La majorité d'entre-elle ne se sont étaler que sur quelques années, d'ailleurs l'extinction massive du Crétacé, n'aura duré que 5 ans en réalité selon une dernière étude scientifique. Mais encore une fois c'est un autre sujet, et on aura l'occasion de voir ça une autre fois.


Florian TOURRETTE

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