#Explications #Précipitations #Ouragan #Florence
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Article N°21309

#Explications #Précipitations #Ouragan #Florence

A l'occasion du passage de Florence, on a enregistré jusqu'à plus de 860 mm de pluie, c'est énorme, sur les côtes Est des Etats-Unis.

Ce n'est pas simplement dû à l'arrivée de cet ouragan Florence qui n'est pas en soi un ouragan extrêmement violent. La région en a déjà connu de plus intense. En revanche, c'est sa trajectoire particulière. En effet, il s'est énormément ralenti à l'arrivée sur les côtes des Etats-Unis. Le centre dépressionnaire, une fois qu'il est arrivé, est resté en proximité des côtes. Et à l'arrière, on avait un flux de sud qui a engendré de fortes précipitations. Il était continuellement alimenté par les eaux très chaudes de l'Atlantique. Et c'est vraiment, l'arrivée évidemment d'un ouragan, mais surtout une trajectoire très lente, et une alimentation continue en humidité sur les côtes qui ont provoqué ces pluies historiques.

Pourquoi cet ouragan a ralenti en arrivant sur les côtes? Il était bien constitué à son approche sur l'océan Atlantique. Il a faibli mais surtout il a ralenti. On arrive sur le continent avec cette barrière géographique que constitue les Appalaches. Et on a une barrière en quelque sorte atmosphérique avec des conditions de grande échelle qui favorise un ralentissement de ce cyclone. On se retrouve finalement un petit peu dans les conditions de Harvey qui avait provoqué des précipitations historiques sur les côtes du Texas.près de Houston, Galveston où on a vu des quantités hallucinantes de pluie. Et c'était surtout parce que le centre dépressionnaire de l'ouragan était resté à proximité et qu'on avait une zone sans cesse alimentée en air très chaud et humide sur les mers.

Ce n'est pas le réchauffement en soi qui provoque ce phénomène. Ce phénomène s'inscrit en revanche dans ce réchauffement qu'on observe. Et ce phénomène extrêmement pluvieux avec un potentiel en eau précipitable plus important, c'est ce qu'on observe dans les projections climatiques. Mais on n'observe pas forcément une augmentation du nombre de cyclones. On n'a pas simplement une mer plus chaude égal plus de cyclones. C'est plus compliqué que ça. Les conditions atmosphériques interviennent également. Mais on va retrouver un potentiel plus dévastateur des phénomènes cycloniques.

Jessy FERNANDEZ

Lien :http://www.extrememeteo.fr/

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